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On ne peut pas parler de reggae si on n'evoque pas le rastafarisme.
L’histoire du rastafarisme commence avec Marcus Mosiah Garvey, prophète noir qui acquit une certaine popularité dans le
Harlem des années 20. Né en Jamaïque en 1887, Marcus Garvey émigra aux Etats-Unis en 1916 et, l’année suivante, il fonda
l’Association universelle pour l’amélioration de la condition noire (UNIA, toujours en activité).Envoyé en exil au jamaïque,
il organise des meetings et en 1935 il part en Angleterre.
Avant de partir, Marcus Garvey prononça à Kingston un discours
qui marqua le lancement du mouvement Rasta. Dans une église de la capitale, un dimanche de 1927, il eut ces mots :
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" Regardez vers l’Afrique, où un roi noir doit être couronné " |
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En novembre 1930 un Ras Tafari Mekonnen, avait été couronné en Ethiopie sous le nom de Heile Selassie I
(le nom signifie " Pouvoir de la Sainte Trinité "). Les Rastas y virent un accomplissement de la prophétie de Garvey.
Le rastafarisme prend un autre départ et impose un autre style de musique le reggae.
Le Reggae est une musique unique au monde à travers ses messages, ses Hommes et son Histoire.
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L'apprentissage de chacun à cette culture - qu'elle soit roots, dancehall ou oldies - ne peut s'effectuer
pleinement sans avoir une approche globale de ce courant dans sa dimension musicale mais aussi sociale,
culturelle et philosophique. C'est la raison pour laquelle il importe de retracer brièvement l'évolution
historique de ce mouvement universel dans lequel s'inscrit les Skatalites.
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Longtemps caractérisée par des musiques traditionnelles originaires d'Afrique Centrale (le Kumina, le Mento) puis par
le Calypso, la musique jamaïcaine a été influencée au début du 20ème siècle par le Rythm'n Blues qui était émis sur ondes
courtes par les radios du sud des Etats-Unis.
A la fin des années 50, ce style musical né du passage des noirs de l'Amérique rurale du sud vers les villes du nord,
s'empara profondément des jamaïcains et sa popularité atteignit des sommets.
Durant les années 60, l'accent particulier mis sur la batterie modifia la caractère du R&B et donna naissance au ska( musique
au rythme particulièrement cadencé).
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Par la suite, le ralentissement rythmique du ska - dénommé Rock Steady - apparut au premier plan en 1966 avec des artistes
tels que Alton Ellis, John Holt & The Paragons et Ken Boothe. Les années 60 auront été une décennie marquée par la
prédominance de larges sections rythmiques imposant des mélodies s'inspirant de la Soul U.S et des textes basés sur tous les
aspects de la vie quotidienne.
En 1968, le rock steady se modifia pour devenir enfin le Reggae dont le terme est apparu cette même année avec le titre
" Do the Reggay " interprété par The Maytals et enregistré par le légendaire Lee Perry.
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Les années 70 ont été particulièrement sanglantes en Jamaïque en raison d'un climat politique et social agité et c'est dans
une atmosphère sulfureuse que le Reggae a puisé toute son inspiration grâce à des monuments comme Burning Spear,Max Roméo ou
Bob Marley.Ces années auront été la décennie de la Conscience, de la dénonciation de l'esclavage et la colonisation, de
l'unité africaine et surtout de la révélation du reggae comme musique internationale.
Elles permettront l'explosion de groupes tels que les Wailers (avec Bob Marley, Peter Tosh et Bunny Wailer), Black Uhuru,
Third World, Israel Vibration, Jacob Miller, Jimmy Cliff... Issue du cœur des ghettos, la musique Reggae a acquis alors son
titre d'Ambassadrice du Tiers Monde : " la voix des pauvres ".
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En Angleterre, la deuxième génération d'émigrés jamaïcains révélait des groupes tels que Steel Pulse et Aswad.
Parallèlement à l'essor du Reggae " roots ", il se développait dans les Sound Systems des ghettos une nouvelle race
d'artistes : les DJ's dont le concept est de divertir les foules.
Au-delà des styles de chants, le progrès technologique a énormément modifié les données et les traditionnelles sections
rythmiques ont fait place aux ordinateurs et aux programmations qui délivrent le son et riddims digitaux
nécessaires aux nouvelles tendances.
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